Le minage de crypto-monnaie est une activité qui passionne la plupart des amateurs de systèmes financiers innovants et de développement informatique. De nombreux utilisateurs des réseaux les plus populaires, ou des réseaux en devenir, de crypto-monnaie souhaitent chaque jour se lancer dans le minage.
Toutefois, il est primordial pour les débutants de bien choisir leur matériel pour commencer à miner de la crypto-monnaie et espérer en tirer un bénéfice. Voici un guide complet pour vous aider à choisir votre matériel de minage idéal.
Quels facteurs prendre en compte ?
Pour déterminer le matériel de minage que l’on va acquérir, il est essentiel de prendre en compte certains facteurs importants. On distingue notamment 3 valeurs à connaître impérativement afin de savoir si l’on va pouvoir miner de manière rentable ou non :
- Le taux de hash : Le taux de hash d’un mineur de bitcoins correspond au nombre de hash que celui-ci peut effectuer par seconde. Celui-ci peut varier de 500 Megahash/seconde (500 000 h/s) à plus de 10 Terahash/seconde (10 000 000 000 h/s), selon le type de matériel choisi. Plus un mineur peut effectuer de hash par seconde, plus il a de chance de valider ses blocs de données et donc d’empocher la récompense de minage. Plus un ordinateur peut faire de hash, plus son prix est élevé.
- Prix : Le prix du matériel de minage est primordial pour savoir combien de temps il vous faudra pour rentabiliser votre investissement. Il sera souvent difficile de miner de façon rentable avec du matériel bon marché ou ancien. Le matériel de minage efficace et rapide demande toutefois un investissement de départ plus lourd.
- La consommation d’électricité : Le matériel de minage utilise une grande quantité d’énergie et c’est donc un facteur essentiel à prendre en compte avant de choisir son matériel de minage. Un mineur efficace mais qui consomme une grande quantité d’électricité fera baisser grandement la rentabilité totale du matériel.
- Le choix d’un matériel de minage rentable est inévitable. Pour ce faire, il est important de considérer les trois facteurs citer afin de réaliser le calcul de la rentabilité et de ne pas se fixer simplement sur le taux de hash le plus élevé ou le prix le plus élevé.
Utilisation d’un matériel de base
Si au début de l’histoire des crypto-monnaies, n’importe qui pouvait en miner avec son ordinateur personnel et espérer pouvoir empocher les récompenses dédiées au mineur, ce n’est plus le cas aujourd’hui pour la majorité d’entre elles. En 2009, au lancement du réseau Bitcoin, il était possible de miner des Bitcoins avec un simple CPU. Ensuite, l’évolution rapide des réseaux et la nécessité d’une puissance de calcul importante ont rendu impérative l’utilisation de GPU. Si les cartes graphiques (GPU) ont remplacé les processeurs (CPU), c’est en raison de leur nature qui permettait une consommation plus faible d’électricité pour chaque Megahash ainsi qu’une multiplication de la puissance de calcul par 100.
Ce changement est toujours valable aujourd’hui. C’est pourquoi, le choix d’un matériel de minage de base commence par l’acquisition d’une ou de plusieurs cartes graphiques performantes. Si pendant un certain temps les cartes ATI Radeon HD ont été les modèles les plus rentables, les GPUs de la marque AMD ont vite pris le dessus, s’avérant même plus puissantes que les nVidia. L’utilisation de GPUs est encore possible aujourd’hui pour miner de la crypto-monnaie. Si les monnaies à base de scrypt peuvent être minées avec des CPUs ou des GPUs, les monnaies à base de SHA256 nécessitent un matériel plus spécifique pour devenir intéressantes. Ainsi, une carte graphique pourra être suffisante pour certaines ou pour ceux qui ne souhaitent pas miner dans le but de réaliser un bénéfice, mais elle sera trop faible pour ceux qui souhaitent miner du ou de l’ de façon rentable.
Utilisation de matériel spécifique
Pour augmenter facilement sa puissance de calcul et réduire sa consommation électrique, il est possible de s’équiper d’une machine possédant un FPGA. Les FPGAs offrent une évolution considérable en comparaison des GPUs classiques. En effet, là où une GPU classique possédera un taux de hash de l’ordre de 600 Megahash par seconde en consommant 400 Watts d’électricité, une machine équipée d’un FPGA ne consommera que 80 Watts pour une puissance de calcul de l’ordre de 800 MegaHash à la seconde.
Il existe toutefois du matériel encore plus spécifique au minage qui offre des performances de loin supérieures à celles des CPUs, GPUs et FPGAs : l’ASIC.
L’ASIC est une puce dédiée à une seule tâche et conçue et programmée pour effectuer celle-ci. Créée et développée par les utilisateurs de réseau Bitcoins, une machine équipée d’un ASIC ne pourra réaliser que du minage d’une crypto-monnaie et rien d’autre. L’ASIC a donc permis d’atteindre des puissances de calcul impressionnantes, reléguant loin derrière les FPGAs les plus modernes. En effet, avec un ASIC on peut facilement multiplier par 100 sa puissance de calcul par rapport à un GPU ou FPGA. Un appareil fonctionnant avec un ASIC de base peut atteindre une puissance de hash de 600 GigaHash par seconde, c’est-à-dire 600 000 MegaHash, tout en ne consommant que 65 Watts en électricité. Si chez les mineurs les plus assidus, les CPUs ont été remplacé par les GPUs, par les FPGAS et enfin par les ASICs, tous les utilisateurs ne peuvent pas investir dans du matériel spécifique d’une telle performance.
L’ASIC semble toutefois un aboutissement difficilement améliorable et constitue aujourd’hui la technologie du présent et de l’avenir qui possède la plus forte puissance de calcul pour la consommation électrique la plus faible. Plus un appareil possède une faible consommation énergétique, plus il est profitable pour son propriétaire et plus il lui permettra de rentabiliser son minage. De plus, un appareil équipé d’un ASIC possède une excellente durabilité, lui permettant de rester rentable pendant longtemps, de quoi réaliser rapidement un retour sur investissement. Pour obtenir un ordre d’idée, les meilleurs mineurs de Bitcoins ASICs de 2017 peuvent atteindre des prix variés allant de 80 Euros pour une puissance de hash d’1 à 2 TH/s à plus de 2 500 Euros pour une puissance de calcul de 14 TH/s.